[Récit] Méfiez vous d'une joline en hiver

-Il y a quelqu’un ? Cria la voix hésitante d’un humain .
Aucune réponse . L’homme s’approcha du caveau délabré et sinistre , suivi de ses compagnons paladins
-Répondez ! Vociféra de nouveau le croisé .
La seule réponse fut sa propre voix , portée par la résonance des lieux .
-Suivez moi ! Dit alors l’homme à ses compères .
Ils descendirent l’escalier qui creusait dans la neige du Norfendre pour accéder au caveau dont les lourdes portes en fers rouillées étaient déjà ouvertes . Ils s’aventurèrent à l’intérieur , pour se retrouver dans un long couloir sombre et humide qui débouchait sur plusieurs portes .
L’homme se dirigea aveuglement , et ouvrit la première porte qu’il trouva pour s’introduire dans une pièce
La lumière du jour passait à travers la fenêtre de la pièce . Il y avait une longue table en bois massif , et les murs étaient recouverts de rideaux rouge sang . Une multitude de bougies consumées étaient disposée dans la pièce , et la cire avait coulé sur le sol moisi . Des tas de lettres étaient éparpillées et recouvraient le sol .
-Oh , mon dieu ... Prononca le paladin .
En face de la table , allongé sur le sol , reposait un serviteur de la lumière . Son torse était traversé par un poignard à la lame noire et recouvertes de runes morbides . Le cadavre laissait voir une expression de tristesse et de regrets .
Dans sa main , il tenait encore une lettre qui avait été soigneusement pliée .

C’était un soir lugubre qui s’abattait sur la Forêt d’Elwynn . Ce genre de soir où le ciel , caché par un voile sombre et obscur , était près à déchaîner son courroux . Les gris nuages qui couvraient cette noire couverture menaçaient à tout moment de laisser passer des éclairs grondants . Atmosphère lourd et inquiétant , la plupart des hommes s’étaient réfugiés dans leur chaleureux et rassurant foyer retrouver leur famille près d’un feu et souper après une rude journée de travail .
Syrielle elle , l’attendait . Il n’arrivait pas . Elle avait tout prévu : elle avait dressé une table romantique recouverte de quelques fleurs et éclairés par les lueurs douces et agréables de bougies . Mais ce n’est que quand l’ancienne horloge de la maison sonna les douze coups de minuit qu’elle comprit que tout cela ne servirait à rien . Elle se vit alors emparée par un sentiment d’inquiétude . Impuissante et ne pouvant rien faire , elle se dirigea vers son lit , bien qu’elle savait qu’elle ne dormirait pas . C’est alors qu’elle vit une enveloppe timidement posée sur son lit . Elle courut vers cette dernière , et la déchira d’un coup vif avant de la laisser tomber et lire le message .
C’était vraiment un soir morbide . La pluie commençait à s’abattre violemment et le vent se déchaîna à son tour , si bien que même les chênes les plus anciens et respectés flanchèrent sous son poids . Le tonnerre gronda alors , annonçant la colère du ciel .
Ce soir là , les hommes seuls buvaient un verre dans une taverne . Les parents rassuraient leurs jeunes enfants terrifiés . Les amoureux se blottissaient les un contre les autres pour se rassurer .
Mais Syrielle elle ne se blottirait pas contre son amoureux . Ses bras ne l’entoureraient pas pour la protéger et la rassurer . Elle étaient allongée par terre , et laissa perler une larme sous son œil . Elle avait prié pour que ce jour n’arrive jamais . Mais elle savait qu’il arriverait . Elle savait que c’était plus fort que lui .
Il était repartit .





Tu as dû remarquer mon absence . Je ne jouerais pas avec les mots : Je ne reviendrais pas avant très longtemps , si ce n’est jamais .
Je pense que tu connais déjà le motif de mon départ . Toi même tu as était plus d’une fois tentée . L’appel de la lumière . Ce besoin obsessionnel de répandre le bien autour de moi en tuant les êtres mauvais et déchus .
J’ai pris un zeppelin pour le Norfendre . J’ai rejoint un groupe de paladins dirigés par un croisé connu pour ces exploits légendaires et héroïques .
Bien que ce soit paradoxal , je t’interdis d’aller en Norfendre combattre le fléau . Si tu y laisses ta vie , je ne me sentirais que coupable .
Je ferais de mon mieux pour entretenir une correspondance avec toi . Mais inutile de me répondre , notre campement ne sera que nomade et le temps que ta lettre arrive je serais déjà bien loin .
A bientôt , ma douce et belle Syrielle . Je ferais de mon mieux pour revenir .

Petit message pour dire que j'ai finalement changé le titre du récit

En tous cas, j'aime beaucoup! Continues Zuit!

Oh , un lecteur
Merci Darky !

Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de réponses...Qu'il n'y a pas de lecteurs^^

Bon ça a répondu... Donc je réponds Je l'avais pas fait car... J'étais trop en halène bavant pour avoir la suite et voir ce qu'il en retournerait ^^

-Eh ? Toi ? Tu dors ? Réveille toi , on va bientôt accoster .
Eradorn entrouvrit ses yeux . Il reconnut l’imposante silhouette de Frurus .
Frurus était un homme aux larges épaules et au visage carré . Il avait une taille immense pour un humain , si bien qu’il était aussi grand qu’un elfe de la nuit . Il avait des cheveux assez long et une barbe mal rasée . Le tout donnait l’impression d’un guerrier géant et barbare , et pourtant il était bel et bien un paladin et moins bête qu’il ne semblait l’être . Cependant , les gens qui ne le connaissaient qu’à peine , comme Eradorn , avaient du mal à comprendre qu’un homme aussi rustique et rude puisse être un noble serviteur de la lumière .
Mais ce n’était pas ce qui préoccupait Eradorn pour le moment . Il réussit à se lever péniblement , malgré ses membres transis . Il essaya d’observer le lieu qu’ils survolaient , ou même le deviner . En vain : une tempête de neige battait de son plein , et il était impossible , même avec des yeux de félin , d’apercevoir quelque chose à plus d’un mètre .
-Où sommes nous ? Demanda Eradorn d’une voix tremblotante et aiguë qu’il ne reconnut pas .
Quelqu’un derrière lui lui répondit d’une voix farceuse et amusée :
-Où qu’nous sommes ? Mais bougre d’humain , on est là où va s’dérouler vot’prochaine et courte vie ! Bienv’nue dans l’Norfendre , l’ami !
Puis il éclata de rire . Eradorn se retourna lentement , et vit que c’était le gobelin qui pilotait le zeppelin qui lui avait répondu . Il essaya de le remercier , mais quand il ouvrit sa bouche , aucun son ne sortit , ou alors il fut tellement imperceptible que même Eradorn ne l’entendit pas .
-Accrochez vous les gars , ca va s’couer ! Annonça soudainement le gobelin .
Eradorn n’eut le temps de réagir que la machine s’arrêta d’un coup , puis il y eut un bruit assourdissant et un choc violent .
-Hum ... J’crois qu’j’ai un peu défoncé l’ponton ... Bah , avec toute cette foutue neige , j’y aillai à l’aveugle ! Faut être heureux que j’me sois pas écra...
Une voix encore plus imposante mais beaucoup moins burlesque coupa la parole du gobelin . Une voix qui réussit à réchauffer l’atmosphère malgré le vent glacial .
-Paladins ! Nous sommes arrivés au campement des croisés , qui se trouve dans la Couronne des glaces. Ce lieu est secret , si bien que même de nombreux paladins héroïques n’en connaissent pas l’existence. En fait , si ce lieu est secret , ce n’est pas pour cacher quelque chose d’incroyable. Il est même secret malgré lui : c’est tout simplement car il est complètement perdu et ce n’est pas un point vraiment stratégique. C’est pourtant ici que vous allez vivre , ou plutôt survivre . Il est trop tard pour y renoncer . Paladins , c’est maintenant que l’aventure commence . Suivez moi maintenant !
Obéissant à cette vois rassurante , les soldats de la lumière suivirent le croisé , qui était leur chef , et qui venait de parler .
Le zeppelin avait accosté à côté d’une sorte de ponton en bois qui était rattaché à une tour circulaire en pierre . Les aventuriers sautèrent par dessus les quelques planches du ponton qui avaient résisté encore au choc mais qui étaient à moitié cassées , et rentrèrent à l’intérieur de la tour . Il y avait une sorte de passerelle qui permettait d’accéder de l’autre côté de la tour , qui donnait sur un escalier en colimaçon en bois peu stable . Les paladins le dévalèrent d’un pied sûr , suivit du capitaine gobelin du zeppelin qui lui le descendit plus grossièrement et manqua à plus d’une fois de tomber ou de passer à travers une planche .
Une fois arrivé sur la terre ferme , constituée uniquement de glace et de neige , ils purent percevoir quelques tentes modestes , et une timide barricade en bois autour du campement improvisé . Ils traversèrent une partie du camp , saluant les quelques humains qui se réchauffaient autour d’un feu , et atteignirent finalement une tente légèrement plus grande que les autres . Le croisé qui les dirigeai cria alors :
-Croisé Murmadil ! Mes hommes et moi , Croisé Galadarn , avons traversé nos terres natales jusqu’à l’hostile région de Norfendre pour vous rejoindre , et subvenir à vos besoins comme vous avez demandé !
Eradorn devina alors la silhouette d’un homme sortir de la tente . Un petit homme . Un nain même .
-Entlez entlez ! Il faut être fou pour lester dehols pal ce floid , même dans mes chèles montagnes de Dun Mologh le climat est plus accueillant !
Sa voix était joyeuse et encore plus agréable que celle de Galadarn . Les hommes oublièrent alors leur fierté de soldats , et n’hésitèrent pas à se ruer vers la tente , suivi du capitaine gobelin puis du croisé Galadarn qui haussa les épaules .
La tente était encore plus grande qu’elle ne le laissait croire . On pouvait distinguer trois parties : A droite se trouvait un petit endroit où était disposé une sorte de lit en pailles , au centre se trouvait une grande table rustique , entourée de tabourets , et à gauche était disposé en vrac des vêtements et des armures imposantes .
Dans la tente était disposée un peu partout des bougies , ce qui la réchauffait légèrement , mais malgré cela et les lourdes et étouffantes armures des paladins , le froid régnait encore en maître .
-Je vous en plie , plenez place et buvez donc de cette bièle naine ! N’hésitez pas à vous détendle , et galdez votle flegme poul les combats !
Les paladins , soulagés par la tolérance du nain , burent un peu et parlèrent de tout et de rien , pendant que le gobelin se réchauffait à côté des bougies et s’enivrait comme cinq hommes .
Le Croisé Galadarn , qui lui avait gardé son air militaire qui imposait le respect , n’eut besoin que d’un regard pour réclamer le silence et prendre la parole :
-Bien . Paladins , hommes et femmes , profitez pour le moment de l’hospitalité du chef du campement , Croisé Murmadil . Mais dîtes vous que dès ce soir , vous pouvez subir une attaque de goules ou autre mort-vivants à tout moment . C’est pour cela que dans heure , vous devrez disposer vos tentes et votre équipement , et vous préparer à obéir à un ordre n’importe quand. Vous ne devrez jamais quitter votre armure , sauf après une bataille et que vous êtes blessé , et votre arme devra être toujours avec vous , même quand vous dormez . Les tours de garde seront organisés pour la nuit comme pour le jour. Je sais que la plupart de vous ont l’expérience des champs de batailles mise à part une ou deux exception , mais je veux vous voir combattre avant de vous envoyer dans des missions plus périlleuses. C’est pour ca que demain dès l’aube , vous attaquerez un petit camp de vagabonds qui a été décimé et maintenant occupé par de simples goules . Elles sont beaucoup moins puissantes que ce qui vous attend par la suite si vous survivez , mais ne les sous-estimés pas . Quand au repas , vous n’en aurez qu’un seul , le soir , et il sera souvent modeste . Inutile d’en réclamer plus , vous n’en aurez pas . Paladins , c’est maintenant que le calvaire va commencer . Des questions ?
-Qui s’occupe du courrier ? Demanda Eradorn .
-Le ... courrier ? Répéta Galadarn étonné par une question aussi anecdotique .
-’ttention ! Nous shommes tattaqués par des poneys géants ! Toushe à terre ! Hips ! Huhu ! S’exclama alors le capitaine gobelin avant de tomber à la renverse et de s’endormir .
-Le courrier , c’est lui qui s’en occupe , répondit finalement le croisé en montrant le petit être alcoolisé

Ma chère Syrielle ,

Je suis enfin arrivé au campement . Ce dernier est perdu au fin fond de la Couronne de Glace , mais heureusement celui qui le dirige , le croisé Murmadil , est chaleureux et brave avec nous .
Dès demain , nous allons être mis à l’épreuve en attaquant un petit regroupement de goules . Mais n’est crainte , tout se passera bien malgré le froid .
Le froid . Ici , la notion de chaleur n’est qu’un doux rêve , et le froid est aussi physique que mental : Si on se laisse faire , il s’engouffre au plus profond de notre tête , et on perd toute capacités pour ressentir quelque chose ou même pour penser . Ici , le froid se repousse avec le feu , mais aussi avec la volonté .
Pour le courrier , il se peut qu’il arrive en mauvais état ou en retard , voir jamais , car c’est le capitaine gobelin qui s’en occupe , et bien qu’il soit gentil , il n’est pas très malin . Quoi qu’il en soit , le courrier est déposé dans une boîte qu’il vide chaque semaines quand il revient au continent pour nous chercher des provisions . Je crois qu’il s’appelle Gryshnak . Un sacré numéro .
Mise à part ca , notre compagnie et très éclectique : Nous sommes dix , notre chef croisé dont je t’ai déjà parlé , et qui s’apelle Croisé Galadarn , puis quatre femmes et cinq hommes .
Parmi les femmes , il y a Breemie , elle est assez costaude et masculine , mais un bon soldat lors d’une bataille je pense . Il y a aussi Myrtine , qui est un peu plus âgée que nous mais plus sage . Les deux autres sont plus discrètes et je ne connais pas leurs noms .
Quand aux hommes , en plus de moi et de Galadarn , il y a Frurus , et un géant qui semble brutal , mais il reste un brave type . Il y a aussi Emeran , un paladin qui a autant d’expérience que moi , et avec qui j’ai beaucoup sympathisé . Quand aux autres , je n’y ai pas fait plus attention , mais j’ai remarqué qu’il y avait un gringalet parmi eux ... Je doute qu’il survive longtemps .
Mise à part ca , les autres hommes qui ne font pas partie de notre troupe et qui étaient déjà dans le campement sont agréables et ont une sacré force mentale et physique . Il y a aussi un vieux fou , qui sort souvent des phrases incompréhensibles ... On dit qu’il était parti en Norfendre avec ses fils après avoir perdu sa femme des années avant , et qu’il les as vu se faire tuer et dévorer par des mort-vivants . On peut le comprendre . En tout cas , certains disent qu’il ne faut pas le juger trop vite , et que certaine de ces phrases sont bien plus profondes et sensées qu’elle ne semble l’être .
Je vais te laisser ma belle Syrielle , je dois décharger mes affaires , puis je compte bien me reposer après ce long voyage .
A bientôt .

J'aime beaucoup! Vivement que ce groupe de paladins mettent sur la gueule à ses goules!

-Moi j’vous dis qu’on aurait jamais du venir ici ...
-SILENCE !

Dans un paysage glacial et vide , se trouvait une forme de vie humaine . Un chariot , poussé par des chevaux épuisés et dont les os menaçaient de transpercer la ridicule couche de chair qui leur restait , avançait lentement , entouré d’hommes lourdement habillés avec des fourrures d’animaux qu’ils avaient grossièrement dépecés . Un homme , qui était encore plus lourdement habillé si bien qu’on se demandait s’il n’allait pas s’étouffer , était dans le chariot entre les maigres provisions qui restaient .
-On trouvera des hommes épuisés que l’on fera devenir nos esclaves ... Et ceux encore en forme malgré le froid feront des gladiateurs endurants et résistants pour notre retour en Kalimdor .. Et bin moi j’dis qu’on y retournera jamais , dans l’Kalimdor , et que ce sera nous les esclaves ! , renchérit un homme qui marchait à côté du chariot .
-J’AI DIS SILENCE , cria l’homme dans le chariot . Il prit un fouet , et lui donna de violents coups qui transpercèrent la fourrure , et déchira la chair de l’homme pour laisser couler des filets de sang .
L’homme hurla de douleur à s’en brûler le gosier , et déchira le silence qui régnait dans le continent du Roi Liche . Il s’écroula par terre et sembla perdre connaissance .
-RELEVE TOI ! S’écria l’humain du chariot , en fouettant de nouveau sa malheureuse victime .
-Arrête au grand Asharr ! Tu vois bien que tu ne vas que le tuer ! , intervint un autre homme qui marchait autour du chariot .
Asharr le fusilla du regard , et s’apprêta à donner des coups de fouets au second homme , mais il s’arrêta brusquement et sembla reprendre son calme . Il souffla un grand coup , et dit :
-Tu as raison . Le froid me rend fou . Il nous rend tous fou . Nous allons nous arrêter là pour improviser un campement . Toi . Vas partir en éclaireur pour voir si il n’y a pas d’humains ou de gibiers dans le coin.
L’homme qu’Asharr avait désigné de la tête acquiesça , et bientôt disparut dans la blancheur aveuglante de la neige . Les autres hommes arrêtèrent le chariot , au plus grand soulagement des chevaux affamés et épuisés , puis ils se disposèrent en cercle , et se serrèrent les uns contre les autres pour tenter de ressentir un peu de chaleur dans ce froid mortel .
Une dizaine de minutes passèrent . Puis une demi-heure . Alors qu’une heure allait bientôt s’écouler , Asharr s’impatienta , et s’exclama d’un coup :
-Toi . Va me chercher cet imbécile d’éclaireur avant qu’on meurt gelés sur place . Si tu ne reviens pas dans 10 minutes , nous partirons sans toi .

L’homme désigné hocha la tête , puis se dirigea tout droit , sans trop savoir où aller . Il fut bientôt hors de vue de ses compagnons , quand il entendu un bruit étrange . Une sorte de grognement .
-Burash ? Burash , t’es là ? Dépêche toi , Asharr veut partir sans toi !
Les grognements continuèrent à se faire entendre . L’homme se dirigea au son de ces derniers . Il n’eut pas le temps de voir la goule qui sauta droit sur lui et le fit tomber à la renverse . Il hurla à l’aide , pendant que la goule lui dévorait son visage .

Ses appels se firent entendre . Asharr avertit ses hommes de faire attention , et de se préparer à partir dès que possible . C’est alors qu’il l'aperçu au loin . Une silhouette longue et fine . La silhouette se fit de plus en plus précise , et semblait s’approcher . Asharr put apercevoir un grand homme portant une longue robe sombre et violette , et des mantelets qui dépassaient sa tête pour finir en pointes . Son visage était à découvert au plus grand malheur de ceux qui le voyaient : ses traits , maigres et profonds , marquer une vieillesse prématurée . Ses yeux étaient rouges écarlates , et il avait un sourire laissant apparaître ce qui lui restait de dents . Il laissa éclater un rire horrible qui fit frémir Asharr et ses hommes.
-Qui es-tu , étranger ?
Asharr s’était immobilisé . Il était tétanisé .
-Réponds !
L’étrange être continuait à rire tout en trottant vers Asharr. Quand il fut à moins d’un mètre de ce dernier , il s’arrêta , et arrêta soudainement de rire pour montrer un rictus nerveux qui lui déforma le visage , et qui lui donnait un air de haine et de rage sans limite . Il regarda Asharr dans les yeux , et prononça :
-Je suis ta mort .
L’homme disparut alors , laissant derrière lui un nuage de fumée noire et nauséabonde . Quand celui ci se dissipa , les hommes purent voir leur destin . Des goules . Des goules et encore des goules , qui surgissaient autour d’eux , et avançaient lentement , pour renfermer peu à peu leurs proies dans leur piège .

Le rire glacial de l’homme qui avait disparu résonna de nouveau pendant que les goules dévoraient les malheureux humains qui laissaient échapper des cris de souffrances abominables .



Nous allons partir tuer les goules dans moins d’une heure . Ce message sera bref : Bien que cette mission soit simple , j’ai un mauvais présentiment , et j’avais besoin de t’écrire avant de partir .
Simple superstition , je n’en sais rien , mais mon cœur et mon esprit sont maintenant rassurés, et je suis prêt à mettre fin à ces abominations du fléau .
Je t’enverrais un second message dès ce soir , si tout va bien . Tout ira bien .
A bientôt ,

Chapitre 4 : Un simple entraînement …

-Halte ! Arrêtons nous ici ! Dit Galadarn d’une voix imposante tout en restant discret .
Le vent glacial du Norfendre détourna les paroles du croisé , et la plupart de ses hommes ne comprirent pas les mots prononcés , mais l’intention . Les paladins cessèrent de marcher et se réunirent autour de leur chef .
-Désormais , nous allons être à portée de vue des goules . Inutile d’essayer de ramper ou une autre idée absurde de ce genre , le poids de nos armures nous l’empêche . Les goules sont principalement réunies autour du char qu’elles ont attaqué , et ne sont qu’une vingtaine . Je n’attaquerai que si vous êtes en difficulté , autrement je vous observerais . Une fois le travail fini , il faudra repartir au plus vite , car bien que cela reste un entraînement , les risques pris sont bien réels . Avez-vous compris , paladins ?
Les troupes hochèrent la tête .
-Rester groupé sera votre force . Paladins , pour la lumière !
Le croisé courut alors droit devant , et les soldats le suivirent , sans savoir où ils allaient . Ce n’est qu’au bout de plusieurs mètres qu’ils purent apercevoir les goules qui marchaient bêtement autour du char , sans ne trop savoir que faire , et en écrasant de temps à autre les ossements des hommes qu’elles avaient dévoré .

Le croisé s’arrêta soudainement , et fit signe aux paladins d’attaquer les goules . Frurus , l’imposant paladin , ouvrit la marche suivit d’Eradorn , d’Emeran son ami , et de Breemie , la paladine un peu brutale . Eux même étaient suivis par les autres paladins , le tout formant une petite garnison en carré et dirigée par Frurus .

Une première goule aperçut les soldats de la lumière , et se jeta alors à la gorge de Frurus , qui lui donna un imposant coup de masse juste avant que celle-ci ne l’atteigne .
-Je sens que le combat va être simple ! Cria Frurus .
Les autres goules , remarquant alors la présence des paladins , se jetèrent sur ces dernier . Eradorn repoussa une première goule , quand soudain deux autres sautèrent par derrière sur lui . Il tomba à la renverse , mais lorsqu’il voulut riposter , le sol fut emplit d’une lumière profonde qui brûla les êtres du fléau . Emeran , qui avait incanté une consécration , lui adressa alors un sourire . Eradorn voulut le remercier , mais une autre goule fonça sur lui , et il dut la repousser . Très vite , le groupe pris le dessus sur les goules . Les paladins sur les flancs repoussaient puis tuaient les monstres qui les attaquaient , Frurus chargeait celles qui hésitaient à venir , et les paladins au centre lançaient quelques soins légers pour les petites blessures . Les goules furent rapidement toutes décimées .
-Déjà fini ? Demanda d’un air moqueur Frurus .

Le croisé Galadarn , qui était toujours resté en arrière pour observer les combattants , fit signe à ses hommes de revenir , quand tout d’un coup une voix s’éleva à travers la neige du Norfendre s’imposant en maître face au vent glacial qui avait l’habitude de camoufler les sons . Elle prononça des mots d’un langage ancien et inconnu qui semblait sombre et maléfique , puis elle éclata de rire tandis que les goules se relevaient et se jetaient une fois de plus sur les paladins . Ces derniers répétèrent la manœuvre et les repoussèrent de nouveau , mais dès que les goules tombaient au combat , elles étaient aussitôt comme ressuscitées , et se jetaient inlassablement sur les humains . Ces derniers s’affaiblirent peu à peu , et sous la fatigue , le paladin qu’Eradorn trouvait faible n’eut le temps de parer une créature du fléau qui se jeta sur sa jambe et lui infligea une morsure profonde . Il hurla de douleur , pendant que les autres paladins vengèrent son camarade , et que les soigneurs s’efforcèrent de soigner la blessure de leur possible . Galadarn courut alors en leur direction , et quand il eut atteint le groupe de paladin , il planta son imposante épée dans la glace du Norfendre , provoquant un aura de lumière dans la terre encore plus puissant que celui d’Emeran , puis un second aura de lumière circulaire partit de son marteau pour s’agrandir peu à peu , et repousser violemment les êtres du fléau

-PARTONS AVANT QUE LES GOULES NE REVIENNENT A ELLES ! Hurla alors Galadarn .
Ils coururent tous , mais ils durent porter le paladin blessé , et leurs épuisement se traduisait par leur lenteur . Les goules se relevèrent , et traquèrent alors de nouveau les hommes .
-FRURUS , ERADORN , EMERAN , RESTEZ DERRIERE LES TROUPES AVEC MOI POUR REPOUSSER LES GOULES QUI ARRIVENT ! MYRTINE , TENTEZ D’ASSURER LES SOINS ! LES AUTRES, FONCEZ DEVANT !
Eradorn s’exécuta , et alors qu’une première goule tenta de les atteindre d’un bond , il infligea un coup de masse tellement puissant que cette dernière se trouva éjectée dans les airs . Les autres goules arrivèrent à leur tour , et par la lumière et les armes , les quatre hommes s’efforcèrent de les repousser , puis de suivre le groupe , puis de les repousser de nouveau , et cela continua durant plusieurs minutes qui parurent plus longues qu’une année aux yeux des combattants .

Tout d’un coup , les goules tombèrent tous à terre pour ne plus se relever . Galadarn fit signe à Eradorn , Frurus et Emeran de rejoindre les autres paladins , et il les suivit . C’est à ce moment là que juste devant eux , une énorme créature s’interposa .
C’était une sorte d’humanoïde du fléau , une chose géante qui peinait à tenir sur ses jambes difformes . Elle était d’un noir extrêmement profond , et ses yeux étaient deux petites lueurs jaunes circulaires . Deux longs crochets faisaient office de lèvres , et deux longues cornes qui s’enroulaient sur elle-même ornaient sa tête chauve . Il avait un médaillon accroché autour de son cou , et dans chaque mains une immense épée plus grande qu’un humain . Galadarn fit comprendre à Myrtine quelle devait veiller sur le paladin blessé , puis fit signe aux autres paladins de charger l’immense créature . Cette dernière donna des coups d’épées autour d’elle , éjectant les paladins qui n’avaient pu les esquiver. Galadarn enfonça alors son arme dans le torse de la bête , qui poussa un son indescriptible qui devait se traduire par un cri , puis elle leva son épée au dessus de sa tête pour la faire lourdement retomber sur le croisé . Alors que l’épée allait trancher Galadarn , une lueur apparut juste à temps autour de lui , et interrompit l’épée si brusquement qu’elle se brisa en deux . La bête comprit alors qu’il ne pourrait rien faire face à ce bouclier de lumière , et riposta sur plus faible en chargeant d’un coup Emeran qui venait de se relever après avoir été éjecté loin du groupe . Elle lui donna un violent coup qui le fit tomber de nouveau en arrière et le désarma . Puis elle fonca sur ce dernier , et s’apprêta à l’empaler quand Eradorn sauta vers elle et lui jeta de toutes ses forces sa masse au visage . La bête ne pu esquiver la lourde arme , et la masse fonça sur ses yeux , qui semblèrent s’éclater . Elle mit sa main sur ces derniers , tout en se dirigeant au hasard et en donnant des coups d’épées aveuglement avec son autre main . Frurus Breemie et Galadarn , profitant de la cécité de la bête , meurtrirent les jambes de la créature avec leurs armes , ce qui la fit tomber . Les paladins l’achevèrent à l’aide de multiples coups d’épées ou de masses et de puissants sorts de lumière . Le sang noir de la bête recouvrit alors la neige , et elle lâcha son arme qui baigna dans ce liquide gluant . Elle poussa un dernier cri , puis laissa retomber ses membres par terre . Elle était morte .

Galadarn et les paladins encore sur pieds aidèrent les blessés , tandis que Frurus prit le médaillon que portait la créature du fléau . Les blessures étaient moindres comparées aux violents coups de la bête , mise à part une paladine qui avait eut sa jambe transpercée par l’épée et un paladin dont le bras était ouvert . Alors que les soldats de la lumière s’apprêtèrent à repartir , Galadarn vint voir Frurus pour lui demander si il y avait quelque chose de spécial sur le médaillon . Ce dernier lui répondit qu’il y avait juste un nom : Asharr el Aram , le grand .

Les paladins repartirent donc au plus vite , en portant les blessés . Breemie se retourna de nombreuse fois durant le voyage , si bien qu’elle intrigua Eradorn qui lui demanda ce qu’il y avait .
-J’ai l’impression qu’on est suivis … Répondit la femme .
-Suivis ? Tu as bien vu que les créatures du fléau sont belles et bien mortes malgré leurs mystérieuses résistances . Et mise à part elles , je vois mal qui pourrait nous suivre .
-C’est vrai mais … Je ne sais pas , j’ai vraiment l’impression qu’on est suivis !
-Tu es épuisée par le combat … Arrête de penser à ça , c’est impossible .
Breemie hocha de la tête , sans sembler être convaincue . Les paladins arrivèrent enfin au camp , et les blessés furent très vite pris en charge , tandis que les autres s’empressèrent d’aller se reposer après avoir discuté des évènements mystérieux avec Galadarn .

Alors que la nuit noire venait de tomber , une ombre encore plus sombre que cette dernière s’approcha doucement du campement . C’était un homme portant une robe et des mantelets . Il boitait . Il s’arrêta brusquement puis murmura :
-Vous auriez du l’écouter . Vous avez été suivi .
Puis il laissa entendre des rires , ce qui avertit les sentinelles qui se dirigèrent vers ces derniers , mais qui ne purent voir l’étrange homme car il avait déjà disparu , laissant derrière lui un nuage de fumée noire et nauséabonde .

Ma belle Syrielle

Nous sommes rentrés de notre entraînement . Ce dernier s’est mal déroulé , comme je l’avais prévu .
Les goules se sont montrées bien plus résistantes qu’elles ne devaient l’être . D’après Galadarn , elles ont été renforcé par un sombre pouvoir d’un puissant nécrorateur . Ce qui dit doit être vrai , car ils nous semblent avoir entendu un homme qui hurlait des incantations durant notre combat .
Nous avons finalement réussit à nous débarrasser des goules car leurs renforcement prit fin , et il ne fut pas renouvelé car il avait du demander trop d’énergie au nécrorateur . Malheureusement nous fûmes par la suite attaqués par un immense monstre du fléau . Je te passerais les détails du combat , mais nous avons finalement triomphé , même s’il y a eut plusieurs blessés .
Ce qui nous a le plus intrigué , c’est que l’énorme chose portait un médaillon , ce qui n’est pas le cas des autres bestioles du fléau . Sur ce médaillon , un nom était transcrit en lettres d’or : « Asharr el Aram le grand » . Nous pensons que c’était un puissant marchand qui s’était donné un titre de noblesse , ou un roi d’un peuple sans importance , et qu’il était à la tête du char que les goules ont attaqué . Il n’a pas du être dévoré comme ses hommes car il a du se montrer plus résistant , et le nécrorateur qui dirige les goules a visiblement préféré le ressusciter plutôt qu’il serve bêtement de casse-croûte .
Quoi qu’il en soit , je vais très bien , ne t’inquiète pas . Je vais finir ma lettre ici , car j’ai besoin de repos après de tels évènements .
A bientôt Syrielle ,

Eradorn

Chapitre 5 : Retour aux sources

-Eradorn ! Eradorn !
En entendant son nom , l'humain se leva d'une rapidité étonnante , et prit maladroitement son épée , avant de se cogner contre un des bâtons qui tenait sa tente , et de retomber à la renverse .
-Humpf … Quoi ?!
-C'est le gringalet !
-Qu'est ce qu'il a le gringalet ?
-Sa morsure s'empire … Il va peut être mourir dans des souffrances abominables si on ne l'aide pas !
Eradorn , encore envahi par un sommeil profond bien qu'il ait dormit une dizaine d'heures qui lui parurent infimes , daigna enfin de chercher la personne qui lui parlait . Il reconnu le visage d'Emeran , qui dépassait de l'ouverture de sa tente .
Le paladin soupira , enfila son plastron en plaques et ses jambières dorées , non pas sans difficulté . Emeran , ayant pitié de lui , l'aida . Puis , une fois qu'Eradorn fut revêtit de son armure , il suivit Emeran hors de sa tente .

Il était encore très tôt . Le soleil était dans ces moments où il hésitait à se montrer , laissant apercevoir une légère lueur de sa puissante lumière , annonçant qu'il allait se lever mais en toute douceur .
Eradorn suivit Emeran sans réfléchir . Il arriva à la tente de Murmadil sans s'en rendre compte , ses jambes étant bien réveillées , mais guère son esprit . Il vit alors quelques paladins autour d'un lit de pailles , qui essayaient de soigner un autre paladin qui ne cessait de pousser des cris étouffés . Il devait être trop épuisé pour que ces cris reflètent sa réelle souffrance .
Au centre de la tente , Murmadil était assis sur un tabouret , et semblait discuter avec le croisé Galadarn , qui restait debout impassible droit et immobile si bien que cela pouvait paraitre presque effrayant .
Quand Murmadil entendit des gens entrer dans sa tente , il cessa sa discution avec Galadarn pour regarder qui était ces visiteurs .
A la vue d'Emeran et d'Eradorn , Murmadil prononca un «  Ah , ce n'est que vous …  » d'une voix de déception , comme s'il attendait quelqu'un d'autre , puis il reprit sa discussion avec Galadarn .

Emeran conduisit Eradorn vers le lit de pailles . Il vit alors le gringalet , entouré d'une lourde couverture faîte en peau de loup , et qui recouvrait tous ses membres sauf sa jambe gauche qui était laissée à découvert .
Sa jambe gauche , la jambe où la goule avait mordu le jour précédent . La morsure laissait une longue ouverture , où le sang coulait encore . Elle n'avait pas du tout cicatrisé . Autour de cette morsure , de longues tracées grises , qui paraissaient être sous la peau , serpentaient jusqu'au pied , telles de sombres veines qui semblent sortir de la chair .
Le jeune paladin ne remarqua pas la présence des deux compagnons . Il avait les yeux fermés , et ses dents s'entrechoquaient violemment , pour contenir sa douleur . Il semblait accomplir un effort incroyable , son visage étant inondé de sa sueur .

Les deux paladins s'écartèrent pour ne pas déranger les soigneurs , et observèrent la scène pendant de longues minutes , sans parler ni bouger . Ce n'est qu'Eradorn qui finit par rompre le silence .
-Ce spectacle est bien triste … Mais que pouvons nous y faire ? Chuchota t-il à son ami .
-Ils vont nous le dire dans quelques minutes , répondit Emeran en désignant de la tête Murmadil et Galadarn , et en se dirigeant vers eux , suivit d'Eradorn .
Les deux paladins s'arrêtèrent à moins d'un mètre de Murmadil , et s'immobilisèrent en restant debout et droit , comme Galadarn . Le nain hocha la tête en leur direction , et les deux amis s'assirent sur un tabouret , après voir salué le croisé et Murmadil .
-Mes amis … Si je vous ai demandé , c'est poul que vous aidiez votle pauvle camalade , expliqua le nain .
-Ce serait avec plaisir mais … par quel moyen ? Questionna Emeran
-Allez à Dalaran … Vous trouverez sans doute des informations ou même des soigneurs expérimentés pour sauver notre compagnon , expliqua alors Galadarn .
-Malgré tout le respect que je vous dois , je trouve votre mission quelque peu … vague . Répondit Eradorn , qui était désormais bien éveillé .
-Avez vous une meilleure idée peut être , Eradorn ? Riposta sèchement Galadarn .
-Le vieillard …
-Pardon ?
-Le vieillard … Celui que tout le monde prend pour fou , mais dont les paroles le sont moins .
-Cet homme a vu ses enfants mourir , il n'est plus sain d'esprit ! Vous n'allez tout de même pas écouter ses conseils !
-Avez vous une meilleure idée , peut être , croisé Galadarn ?
L'audace d'Eradorn fit sourire Galadarn et fit rire le nain .
-J'apprécie votre courage , Eradorn . Allez , demander donc conseil à ce vieillard . Mais souvenez vous tout de même que la vie d'un homme est en jeu .
Eradorn hocha de la tête , puis salua les deux paladins , imité par Emeran , et sortit de la tente suivit de ce dernier .
-Tu comptes vraiment écouter les conseils de ce fou ? Demanda Emeran , pendant que les deux hommes se dirigeaient vers la tente du vieil homme .
-Nous n'avons rien à perdre …

Une fois arrivé devant la tente , ils y entrèrent timidement . A leur grand étonnement , le vieil homme y était tranquillement assis et semblait les attendre . Il avait disposé des bougies dans toute sa tente . Le tout donnait un côté absurde , rappelant les femmes nomades s'improvisant voyante pour gagner un peu d'argent sur le dos des naïfs .
-Je vous attendais … Dit le vieillard , sans même regarder ses invités .
Ils s'assirent en face de lui , puis Emeran prit la parole .
-Nous avons besoin de vos conseils . Notre ami …
-Votre ami s'est fait mordre par une goule , je sais . Taisez vous maintenant .
Les deux paladins ne dirent alors plus rien . L'étrange hôte avait la tête baissée , et ne laissait voir que son crâne dégarni et ridé , ainsi qu'une longue barbe sale qui touchait le sol . Il tremblait légèrement .
Tout d'un coup , le vieil homme releva brutalement sa tête , laissant apparaître un visage mutilé et effrayant , puis fixa de ses yeux , dont l'un sans pupille , les deux paladins .
-Là où les joutes ne cessent , le sage Archar conseille et aide les hommes de confiance . Partez maintenant ! Partez ! Partez vite !

Les deux paladins s'empressèrent de quitter la tente du vieillard , et semblèrent presque soulagés en retrouvant l'atmosphère glacial de l'extérieur , se sentant mal à l'aise avec l'étrange homme .
-« Là où les joutes ne cessent , le sage Archar conseille et aide les hommes de confiance » répéta Eradorn
-Que faisons nous , maintenant ? Demanda Emeran .
-Allez y , tas d'morveux ! Déchargez la nourriture , pendant que j'vais prendre les lettres des tourtereaux dans l'espèce de boîte . On repart dans trente minutes ! Allez allez , on s'presse tas d'feignants ! , cria alors une voix familière provenant du ciel .
-On prend le zeppelin , répondit Eradorn en souriant .

Chère Syrielle ,

Je vais pendant quelque temps m'éloigner du campement des paladins pour aller à Dalaran . En effet , un de nos compagnons , qui avait subit une morsure de goule hier , voit sa blessure s'empirer , et a besoin de soins .
Nous sommes aller voir le vieillard un peu fou , dont je t'ai parlé . Celui dont les paroles seraient véridiques . Il nous a parlé de joutes , et d'un certain Archar …
Nous allons donc dans la capitale , Emeran et moi , pour trouver des indices sur ce Archar .Je ferais de mon mieux pour continuer à t'écrire des lettres .
Quoi qu'il en soit , je compte bien profiter de ce voyage pour me ressourcer et me reposer .
A bientôt , ma tendre amante .

Très belle histoire... J'ai hâte de lire la suite !

Dranilania a écrit:Très belle histoire... J'ai hâte de lire la suite !

Merci Drani

Les vacances vont bientôt arriver , et j'aurais plus de temps pour reprendre de l'activité , et ainsi écrire la suite de cette histoire

Excellente nouvelle